Politique monétaire

La crise européenne n’est pas une crise des finances publiques mais une crise de la finance dérégulée.

Maurice Allais, prix Nobel d’économie, attribuait la crise américaine de 1929 à « l’ignorance profonde »  de toutes les crises du XIXe siècle qui résultaient du développement excessif des promesses de payer, c’est-à-dire du crédit, et de leur monétisation. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le monde est à nouveau entré vers la fin du XXe siècle dans une « ère des dettes ».

La question monétaire est complexe et demande d’abandonner tout dogmatisme, le seul critère étant que la monnaie soit au service du Peuple et de la Nation

Les fonctions principales de la monnaie peuvent se résumer à un instrument d’échange, une réserve de valeur qui est peut-être historiquement sa première fonction et enfin une unité de compte.

Le critère de succès d’une politique monétaire est sa contribution au bien commun de la Nation

La question n’est pas de « sortir » ou non de l’Euro, une monnaie qui est à proprement parler une « collection de monnaies nationales ». Il est en effet possible de partager une monnaie commune à partir du moment où la banque centrale de la Nation a la possibilité d’agir sur la monnaie (dévaluation par rapport à une éventuelle monnaie commune, émission monétaire…).

En privilégiant l’endettement plutôt que l’équilibre budgétaire, les gouvernements français des cinquante dernières ont fait preuve d’une irresponsabilité crasse qui a mis la France sous la coupe de ses prêteurs.

Pour diminuer les risques de crise financière, il est donc aujourd’hui plus que jamais nécessaire de contrôler soigneusement l’émission monétaire pour éviter que des Nations ne s’endettent de manière illimitée en reportant à plus tard d’éventuels ajustements structurels.

Trop fort pour la France, trop faible pour l’Allemagne, l’Euro est une monnaie qui dessert les Peuples français et allemand.

En perdant sa souveraineté monétaire au moment du traité de Maastricht, la France a renoncé à mener une politique monétaire au service du bien commun de la Nation. Le « carcan » de la monnaie unique a conduit à des résultats désastreux depuis près de trente ans bien que la France ait largement bénéficié des largesses de la Banque centrale européenne en empruntant à coût faible pour couvrir l’augmentation des transferts sociaux.

Une monnaie pour financer la transition énergétique et écologique

La capacité de création monétaire qui suivrait la restauration de l’État en France redonnerait la capacité à la France de s’endetter auprès de sa banque centrale à coût nul ou presque pour les investissements publics, en particulier les investissements liés à la sauvegarde de la maison commune.

Exiger des banques la séparation des activités de dépôt et de crédit des activités de marché.

Parce qu’elles ne sont pas forcées de séparer les « activités de crédit et de dépôt » des « activités de marché », les banques bénéficient d’un effet d’aubaine. Lorsqu’une crise arrive, la puissance publique vient au secours de la banque puisque personne ne pourrait se permettre de « perdre » une banque dédiée aux « activités de crédit et de dépôt », sauvant par là même les « activités de marché » qui sont généralement à l’origine des difficultés de la banque.

Exiger plus de fonds propres pour les banques.

Les règles actuelles ne semblent pas exiger suffisamment de fonds propres (accords de Bâle III) pour conduire le système financier dans une zone moins risquée. Les banques restent ainsi sous-capitalisées. Il est donc nécessaire d’ajuster le système bancaire en France et plaider pour un renforcement des accords internationaux exigeant plus de fonds propres des banques, notamment pour les activités de marché.

Fiscalité

Libérer la créativité des Françaises et des Français

Les Français ont d’immenses qualités comme celle de pouvoir s’adapter facilement à des situations diverses. Doués d’une grande créativité allant de pair avec un véritable goût d’entreprendre, les Français ont beaucoup d’atouts. Pour libérer cette créativité, il est essentiel de mettre en place des conditions favorables à l’entrepreneuriat et au développement des entreprises. Le rôle de l’État doit ainsi se réduire à promouvoir un cadre favorable au développement des initiatives des Français, assurer une protection de chacun basée sur le principe de responsabilité.

La fiscalité doit prendre en compte l’incarnation d’une personne dans une entreprise et distinguer les revenus du capital de celles et ceux qui ont créé ou développé leur entreprise des autres revenus de capitaux.

Une politique fiscale favorable aux personnes qui développent une entreprise doit être mise en place pour que les Français puissent choisir de s’incarner dans leur activité sans être taxés indûment et privés des bénéfices de leur travail. Un nouveau système d’impôt sur les revenus devrait être proposé en différenciant trois types de revenus. En premier lieu la fiscalité des revenus du travail, en deuxième lieu la taxation des revenus du capital, dividendes et plus-values, lorsque la personne imposée occupe un contrôle effectif au sein d’une société ou détient à elle seule une quantité substantielle de capital et en troisième lieu la fiscalité des valeurs mobilières, c’est-à-dire les plus-values liées à la vente d’actions d’une société dans laquelle une personne du ménage imposé n’occupe pas de poste de responsabilité ou détient peu de capital.

Les atouts de la fiscalité française, en particulier le soutien à la famille, doivent être conservés car les enfants sont la richesse de la Nation.

Il convient de conserver les qualités de la fiscalité française, en particulier celles d’une fiscalité par ménage ayant pour objectif de promouvoir la famille puisque les enfants sont la richesse de la Nation. Promouvoir l’individualisation de la fiscalité propre aux régimes libéraux a pour objectif plus ou moins avoué de combattre la première communauté naturelle qu’est la famille. C’est un écueil qu’il faut éviter.

If faut arrêter de faire croire que certains Français ne paient pas l’impôt sur le revenu… Tous les Français paient l’impôt sur le revenu. La première tranche d’impôt sur le revenu est constituée par les « cotisations sociales ».

La majeure partie des Français paie une première tranche d’impôt sur le revenu bien que tous ne soient pas soumis à l’impôt sur le revenu (IR). Faire croire aux Français qu’ils ne paient pas d’impôts sur le revenu est malsain puisque presque tous les Français sont imposés via la première véritable tranche d’impôt sur les revenus constituée par les cotisations sociales.

De manière générale, favoriser la perception des impôts au niveau où les dépenses sont effectuées afin de responsabiliser les Françaises et les Français.

Le syndrome français actuel consiste à prélever au niveau national pour ensuite dépenser localement. Ceci a pour conséquence d’alimenter l’irresponsabilité financière des acteurs locaux tout en privant les Français de constater les effets de l’usage de leurs impôts. Le principe de levée de l’impôt doit être autant que possible basé sur la proximité, c’est-à-dire faire en sorte que les sommes encaissées grâce aux impôts dont l’emploi est local soient perçues le plus localement possible, en particulier la commune.

Il est illogique que la puissance publique ponctionne un impôt lors de la transmission du patrimoine des parents aux enfants.

Les enfants sont la richesse de la Nation, ce sont les nouvelles générations qui par leur activité paient les retraites des générations plus anciennes. Taxer la transmission est une double peine imposée par la société à ceux qui, en transmettant la vie, assurent une véritable solidarité nationale.