Défense et sécurité extérieure de la France

La défense : dernier attribut de souveraineté de la France

Décider de la paix et de la guerre est le seul attribut de souveraineté que la France ait globalement conservé jusqu’à ce jour, tout en restant compatible avec ses alliés traditionnels au sein de l’Alliance Atlantique.

Augmenter l’effort de défense et de sécurité extérieure

La France doit augmenter son effort militaire parce que la puissance est la garantie de son indépendance sur le plan politique. Le budget de défense et de sécurité est insuffisant alors même que la défense devrait être la priorité de la France puisque c’est d’une certaine manière son « assurance vie ». Les coupes budgétaires des dernières décennies ont en effet mis à mal la sécurité de la France même si les forces engagées ont pu faire des miracles avec des moyens limités.

Préserver l’autonomie stratégique de la France en préservant une autonomie industrielle

Redéfinir l’outil militaire et industriel français pour lui permettre de regagner une véritable autonomie stratégique est nécessaire. Pour ce faire, maintenir une indépendance industrielle est critique tant pour préserver l’indépendance politique de la France que pour y maintenir des emplois industriels.

Conserver la décision du feu nucléaire

La détention de l’arme atomique est aujourd’hui remise en question par une partie de la classe politique française qui voudrait partager le feu nucléaire et le siège permanent au conseil de sécurité de l’ONU avec l’Allemagne ou l’Empire de l’UE. Bien que le changement de nature des conflits réduise son poids relatif théorique, l’arme nucléaire doit rester au cœur de la souveraineté française et demeurer une priorité industrielle militaire nationale. C’est une condition nécessaire pour rester une puissance d’équilibre dans le « concert des Nations » et c’est à ce prix que la France pourra conserver sa voix et faire valoir ses intérêts.

Penser un nouveau paradigme guerrier est essentiel

Penser la liberté de la France en intégrant une véritable stratégie de sécurité et de défense nécessite de rappeler quels sont les points saillants de l’époque contemporaine, en premier lieu de savoir que « nous arrivons à un point d’inflexion historique, où l’art de la guerre à l’occidentale, ayant atteint son apogée au XXe siècle, va perdre sa suprématie. Pour trouver un second souffle, notre civilisation devra inventer un nouveau paradigme guerrier établissant sa supériorité dans ce nouveau contexte » (Michel Yakovleff).

Le terrorisme est une méthode, pas un ennemi.

Le concept contemporain de « la guerre contre le terrorisme » est une absurdité puisqu’on ne fait pas la « guerre » à une « méthode », aussi ignoble soit-elle. La dialectique de la « guerre » contre le « terrorisme » ne dit donc rien de « qui je suis ? » ni de « qui est l’autre ? ». Sans dialectique du « moi » et de l’« autre », il ne peut y avoir de stratégie efficace. La « guerre contre le terrorisme » est donc condamnée à l’échec.

Maîtriser les espaces physiques terrestres, maritimes, aériens et spatiaux ne suffit pas. Il convient de maîtriser l’espace numérique.

Les conflits d’aujourd’hui comportent une forte dimension médiatique. L’opinion publique est devenue, peut-être plus qu’avant, le nerf de la guerre. Ces changements invitent par conséquent les communautés nationales à se protéger. Les outils numériques peuvent en effet rapidement se trouver au service d’États aux ambitions néfastes ou bien au service d’oligarchies transnationales qui favorisent leurs propres intérêts au détriment de ceux des Peuples et des Nations. Il est donc essentiel de garantir aux Français une meilleure sécurité dans ce nouvel espace.

La souveraineté numérique est un chantier prioritaire.

Il convient de mettre en place des infrastructures physiques et des systèmes nationaux et indépendants pour contrer d’éventuelles influences étrangères néfastes. La souveraineté numérique, parfois appelée « cyber », est en tout cas devenue un enjeu national prioritaire.

Empêcher l’Empire de l’UE de constituer une armée impériale

La souveraineté dans les domaines de la sécurité et de la défense fut altérée par la signature des accords de Maastricht qui stipulent que « les États membres s'abstiennent de toute mesure susceptible de mettre en péril la réalisation des objectifs de l'Union », signifiant par conséquent que la France doit se conformer aux décisions de l’Empire de l’UE, perdant ainsi une partie de sa marge de manœuvre. Il est primordial d’empêcher l’Empire de l’UE de constituer une armée au service de ses propres intérêts et au détriment de la France.

Coopération européenne en matière de défense et de sécurité : La priorité de la future Alliance européenne des États-Nations

Les Nations européennes doivent joindre leurs forces au sein de coalitions destinées à défendre un intérêt bien défini à un moment choisi, et ceci dans le strict respect des traités internationaux. Pour autant, il convient de s’opposer clairement à la mise en place d’une armée fédérale au service de l’Empire de Bruxelles. S’il doit y avoir une politique de défense de l’Europe, ce ne doit être que sous la forme d’une coopération de Nations au sein d’une alliance et non une d’une fusion au sein d’une armée supranationale.

La défense de l’Europe et de l’Occident sont intimement liées

Le paradoxe de la défense commune de l’Europe est que cette dernière est déjà pour partie assurée par l’Alliance Atlantique, l’organisation qui rassemble les Nations occidentales (à l’exception de la Turquie qui appartient à la Civilisation de l’Islam) et qui assure de facto la défense commune des Nations occidentales. À quoi bon inventer une nouvelle structure militaire « supranationale » aux ordres de l’Empire de l’UE alors même que l’Alliance Atlantique est une structure militaire « internationale » qui fonctionne en permettant une véritable coopération occidentale ?

Solidarité occidentale et Alliance atlantique

Après la Deuxième guerre mondiale, les Nations d’Amérique du Nord et les Nations d’Europe occidentale constituèrent une alliance pour se protéger de la menace de l’Empire soviétique dans un contexte de la Guerre froide naissante. Douze pays, deux nord-américains et dix européens, signèrent le traité de l’Atlantique Nord pour mettre en place une organisation politico-militaire qui comprenait un système de sécurité collectif.

Les Nations sont libres de décider de leur niveau d’engagement dans l’Alliance atlantique.

La politique indépendante de la France heurtait cependant celle de l’OTAN qui souhaitait conserver une partie du contrôle des forces militaires françaises, conduisant le général de Gaulle à prendre la décision de quitter le commandement militaire intégré en 1966. Ce dernier ne quitta cependant pas l’organe politique de l’Alliance, fidèle aux Alliés et à la coopération Atlantique. Bien qu’ayant réintégré l’organisme militaire intégré de l’Alliance Atlantique en 2008, l’arme nucléaire est restée un attribut de souveraineté car la France n’a pas rejoint le groupe des plans nucléaires de l’OTAN.

La coopération atlantique est centrale dans la sécurité de la France, de l’Europe et de l’Occident

L’Alliance atlantique reste un outil précieux pour la France car c’est un lieu de solidarité politique et militaire avec ses Alliés traditionnels. L’OTAN permet par ailleurs de maintenir une forte cohésion au sein du bloc Atlantique. Il est évident que la France doit y rester et conserver sa capacité de travailler en coalition avec ses Alliés. Il est cependant essentiel qu’elle se garde d’un « suivisme » aveugle qui pourrait l’emmener loin de ses propres intérêts. Le risque est d’autant plus grand en raison de sa proximité de plusieurs zones de conflits, en particulier les espaces méditerranéen et africain, alors que les Nations anglo-saxonnes en sont plus distantes.

Principes de politique étrangère de la France

Kosovo, Libye, Syrie… La politique et la diplomatie françaises ont révélé leurs inconséquences.

Appuyant l’entreprise de destruction de la Serbie, la responsabilité des gouvernements français ne doit pas être oubliée. Le point culminant fut atteint en 1999 lorsque l’OTAN bombarda celle qui avait été l’alliée de la France durant la Première guerre mondiale pour faire d’une de ses régions, le Kosovo, un État indépendant. Les errements en Libye ou en Syrie ont montré l’échec de la politique et de la diplomatie des gouvernements français. L’intervention en 2011 en Libye, faisant suite à une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies et dans laquelle la France a joué un rôle majeur, entraîna un véritable chaos.

La « boussole » diplomatique de la France doit être la « protection des Peuples et des Nations »

Les principes fondamentaux que la France, l’Europe et l’Occident pourraient porter au monde devraient être ceux d’un monde reposant sur les États-Nations associés à la promotion d’un « système international » par nature contraire à un « système impérial ». Accepter ce paradigme conduirait naturellement la France et ses alliés à intervenir en amont, c’est-à-dire là où s’organisent ceux qui contreviennent à la sécurité et à la liberté des Nations.

La « démocratie » n’est pas le principe ultime de la politique étrangère de la France

De nombreux pays africains sont aujourd’hui fracturés pour des raisons ethniques, culturelles ou religieuses, conduisant certains États à favoriser des situations de quasi-partition qui apparaissent parfois comme la seule solution viable. La démocratie ne peut en effet s’envisager qu’au sein d’un Peuple qui partage une identité commune et qui vit d’une même Culture, à tout le moins s’il existe une volonté de vivre ensemble et de partager un destin collectif. L’idéologie de la démocratie peut donc conduire à de vrais problèmes lorsqu’elle devient, en Afrique en particulier, la tyrannie de l’ethnie majoritaire. Il convient donc d’être prudent car la démocratie ne peut fonctionner dans certains États comme dans les pays occidentaux.

Police et sécurité intérieure de la France

La politique de l’UE largement responsable du chaos sécuritaire en France

La « Paix » fut le plus grand mensonge des « artisans » de la « construction européenne ». En effet, la longue période de paix relative en Europe occidentale après la deuxième guerre mondiale fut rendue possible grâce à l’ordre américain d’une part et à l’arme nucléaire, française en particulier, d’autre part. Ce n’est pas la fédération supranationale qui permit de vivre une période de paix en Europe mais c’est bien la paix qui permit à une petite oligarchie politique d’imposer l’Empire de l’UE. À défaut de paix, la fédération supranationale généra un véritable chaos sécuritaire.

La politique de l’Empire de l’UE génératrice d’insécurité.

L’inconséquente politique multiethnique et multiculturelle de l’État fédéral supranational de l’UE nourrit l’insécurité actuelle. L’Empire de l’UE est aujourd’hui synonyme de recrudescence de la criminalité, de soulèvements communautaires et de vagues d’attentats terroristes. Sous le prétexte de « faire l’Europe fédérale » pour « gagner la paix », l’Empire de l’UE a été l’accélérateur, souvent même le générateur, d’une insécurité préjudiciable à la paix et à l’unité des Nations européennes.

La France et l’explosion de l’insécurité au quotidien

L’ouverture incontrôlée des frontières a livré le Peuples et la Nations au pillage. La police et la justice sont aujourd’hui en crise, incapables de faire face aux menaces contemporaines. La situation est telle que l’armée a été réquisitionnée pour surveiller la voie publique. Les conditions de sécurité sont tellement dégradées que, lorsqu’ils ne sont pas en mission et armés, les militaires ont interdiction de se déplacer en tenue dans l’espace public au risque d’être pris pour cibles. Voilà le chaos généré par la fameuse « construction européenne » issu de l’avènement de l’Empire de l’UE.