Environnement et écologie Préserver la maison commune de la terre

La sauvegarde de la maison commune de la terre nécessite une coopération internationale pour privilégier un développement durable et intégral.

a période qui suivit la Deuxième guerre mondiale entraîna une dégradation, peut-être irrémédiable, des sols et des eaux. La société de consommation et ses déchets, partie intégrante du libéralisme, en porte une grande responsabilité. Sans véritable prise de conscience, il est illusoire de penser que la situation s’arrangera d’elle-même.

Il conviendrait d’adopter un premier principe général qui serait que chaque génération transmette un environnement de même qualité, voire de meilleure, à la génération qui lui succède plutôt que de lui laisser une « ardoise ».

L’urgence conséquente à la dégradation de l’environnement nécessite de faire appel à la logique de Bien commun, une notion qui inclut les générations futures. En effet, un développement humain intégral ne peut ignorer les générations à venir mais doit se fonder sur la solidarité et sur la justice intergénérationnelles.

Environnement et écologie Protéger les mers et les océans

Une attention particulière doit être donnée aux océans, d’autant plus que la France possède un immense domaine maritime.

Aux côtés du monde végétal, les océans restent l’un des plus gros « absorbeurs » de dioxyde de carbone de l’atmosphère. La conséquence de cette absorption est que « l’océan se réchauffe, devient plus acide et moins fécond » (GIEC), conduisant des populations de poissons à migrer vers des eaux plus fraîches au Nord. Le réchauffement climatique entraîne la fonte de la cryosphère (régions gelées de notre planète), modifiant la disponibilité en eau dans certaines régions et contribuant à l’élévation du niveau des océans. Ceci provoque des mutations de l’habitat de l’Homme (zones plus facilement inondables…) et augmente les risques de crises dans de nombreux domaines dont ceux de la sécurité, de la défense ou de l’énergie qui structurent en profondeur les relations internationales.

La sauvegarde des mers, de l’océan et de l’air a vocation à être abordé sur un plan international. Il convient d’agir sur les émissions de gaz carbonique en y associant la question de la pollution des sols et des eaux intérieures pour une approche écologique plus complète.

Les gaz à effet de serre, le gaz carbonique en particulier, entraînent une augmentation de la température de l’air et des océans. La priorité internationale  est donc aujourd’hui, avec raison, donnée à la réduction de la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Les efforts entrepris pour réduire les émissions de gaz carbonique, extrêmement coûteux, n’auront malheureusement qu’un impact marginal puisqu’une quantité immense a déjà été émise depuis la Révolution industrielle. Cela ne signifie pas qu’il faille rester passif mais simplement refuser de rester dans l’illusion. Parce que ce sont des espaces partagés entre Peuples et Nations, les questions de l’air et des océans sont abordées sur le plan international, le rôle des Nations Unies est à ce titre crucial.

Environnement et écologie La priorité des sols et des eaux intérieures

Les Français peuvent avoir un réel impact sur la préservation des sols et les eaux intérieures.

Les responsables politiques sont légitimes pour s’investir sur la question des émissions de gaz à effet de serre sur le plan international mais sont d’abord sommés d’agir sur ce qui est sous leur responsabilité directe, c’est-à-dire les terres et les eaux intérieures. Il s’agit là d’une question d’abord locale même si la coopération internationale est nécessaire pour traiter certains espaces (zones frontalières, eaux partagées…).

Les défis concernant la dépollution des sols et des eaux intérieures devraient être abordés en priorité dans un cadre régional puis national.

En seulement quelques décennies, la qualité de l’alimentation s’est dégradée avec le manque de diversité des cultures. L’usage intensif de produits chimiques a eu des effets néfastes dont témoigne la disparition partielle des abeilles. Celles-ci ont pourtant un rôle essentiel puisqu’elles participent à la reproduction des plantes. La pollution des eaux, en particulier des nappes phréatiques, des rivières et des fleuves est devenue préoccupante. La consommation de certains produits pharmaceutiques par l’Homme a eu pour conséquence d’envoyer des résidus médicamenteux dans des eaux qui ne peuvent être parfaitement traitées. La conséquence de l’ingestion de ces produits est une dégradation de la santé et de la fertilité humaine.

De manière générale, l’organisation du territoire doit être pensée de manière durable, c’est-à-dire au service du bien commun. Il s’agit ici de promouvoir un équilibre qui permette de retrouver une diversité de la faune et de la flore amenant les Français à vivre en conscience avec leur environnement.

Agriculture, pêche et alimentation

L’objectif de la Politique agricole commune (PAC) fut de promouvoir les grandes exploitations pour assurer la domination d’un modèle d’agriculture industrielle intensive.

Par sa position géographique privilégiée, la France bénéfice d’un accès privilégié aux mers et aux océans mais aussi de la chance d’avoir des terres parmi les plus fertiles du monde. Permettant de nourrir les Hommes, les métiers destinés à faire usage des sols, des mers et des océans sont d’une importance primordiale. L’agriculture française se retrouve cependant moins compétitive que nombre de ses concurrents, et ce pour différentes raisons dont les techniques employées et la structure capitalistique des exploitations.

L’agriculture française est devenue un secteur massivement subventionné puisque le prix des produits de la terre ne permet pas à une exploitation familiale de fonctionner durablement.

Cette politique nécessita d’utiliser des produits polluants et c’est à ce titre, entre autres, que la PAC fut un véritable fléau. Tout a été fait pour briser l’agriculture française, éradiquer la paysannerie qui ancrait les Français dans leurs terres, tirer les prix vers le bas, diminuer la qualité, et mettre les agriculteurs sous la tutelle de l’Empire de l’UE.

Explorant de nouvelles voies respectueuses de l’environnement, redécouvrant parfois des pratiques pertinentes qui firent leurs preuves, il convient de redonner une vraie qualité à l’alimentation en France.

Le succès du commerce dit « biologique », surtout en milieu urbain, témoigne de l’attente légitime de nombreux Français qui souhaitent favoriser une agriculture plus locale et responsable. Bien menée, cette politique aura pour conséquence d’augmenter la qualité des produits, de permettre aux agriculteurs de vivre dignement et d’augmenter les emplois de cette filière.

La France est une Nation thalassocratique. Privilégiée par sa position géographique, il convient d’assurer que les pêcheurs français aient les moyens de pêcher dans les meilleures conditions techniques et environnementales.

Les mers et les océans sont par nature des espaces partagés. La compétition est forte entre les ports de pêche européens et il convient de s’assurer que les pêcheurs français aient accès à des infrastructures permettant de valoriser leur travail.

La puissance publique doit se concentrer sur son rôle de fixation des normes de qualité, taxant ou interdisant les importations qui ne les respectent pas.

La puissance publique doit se concentrer sur son rôle de fixation des normes de qualité, taxant ou interdisant les importations qui ne les respectent pas. Celle-ci doit se borner à définir quels traitements chimiques sont autorisés puisque le sous-sol appartient à la Nation. Déterminant les normes environnementales et les normes de qualité, la puissance publique doit laisser les agriculteurs libres de s’adapter aux demandes des consommateurs. Il est donc urgent de favoriser un équilibre de marché sain en laissant entre autres les agriculteurs libres de choisir leur propre modèle agricole.

La France doit être synonyme de qualité de l’alimentation et de respect de la terre, portant l’idée que les Peuples et les Nations sont invités à respecter leur environnement et à produire aussi localement que possible.

Mettant en valeur sa tradition culinaire, renouant avec une saine biodiversité, produisant des aliments de qualité pour tous , la France pourrait développer plus encore sa place de grande destination touristique soucieuse d’un développement durable. Un modèle agricole faisant primer la qualité et la proximité conduirait à économiser une énergie précieuse.

Énergie, climat et environnement

Énergies primaires : le gaz, le pétrole et le charbon occupent une place centrale

Le développement des deux derniers siècles et l’augmentation du niveau de vie ont été permis grâce à la formidable charge énergétique apportée par les énergies fossiles : le charbon pendant la révolution industrielle au XIXe siècle, le pétrole au XXe siècle, le gaz à partir de la deuxième moitié du XXe siècle. Faisant usage de la traction animale, il y a plus de points communs entre un char du temps des pharaons et une voiture à cheval du début du XIXe siècle qu’entre cette dernière et un véhicule propulsé par des énergies fossiles. Cette transition énergétique a marqué durablement le monde. Le développement du nucléaire à la fin du XXe siècle, n’émettant plus de gaz à effet de serre fut un progrès important.

La « charge carbonée » dans le monde reste immense

Les énergies fossiles (principalement le charbon, le gaz et le pétrole) représentent près de 85 % de la consommation d’énergie primaire dans le monde tandis que le reste correspond aux énergies renouvelables, en particulier l’hydroélectricité . Il semble ainsi aujourd’hui très difficile de se passer de l’immense « charge carbonée » qui accompagne le rythme de vie contemporain. Et il est clair que, sauf à découvrir une énergie révolutionnaire inattendue, les énergies fossiles resteront dans les prochaines décennies la base énergétique du monde.

La transition énergétique liée à la transition nucléaire fut fondamentale pour la France

Le terme de « transition énergétique » est à manier avec beaucoup de précaution. En effet, nombreux sont ceux qui ont l’impression que « la transition énergétique » est pour aujourd’hui alors que le monde ne fait que transiter depuis deux siècles. Il convient d’ailleurs de rappeler que la plus grande transition énergétique a été faite en quelques années par la France lorsque l’État décida que l’électricité d’origine nucléaire passerait de zéro à plus des trois quarts de la consommation électrique nationale. Il s’agit ici d’une transition énergétique d’une radicalité peu commune dans l’Histoire.

Les technologies numériques nécessitent de nombreux métaux critiques et de l’énergie pour en assurer l’extraction, avec parfois une pollution importante

La société « numérique » nécessite une immense charge en minerais  et en terres rares. L’extraction de ces derniers consomme une énergie importante et peut engendrer de graves pollutions des sols, en particulier lorsque les processus industriels ne sont pas performants. Les solutions numériques elles-mêmes, peuvent nécessiter d’immenses quantités d’énergie pour fonctionner. Ceux qui imaginaient une baisse de la consommation liée au progrès technique résultant de l’économie numérique peuvent constater que cette révolution entraîne une augmentation de la consommation d’énergie pour produire les équipements mais aussi pour les faire fonctionner.

Seul un raisonnement juste peut aider à définir une politique énergétique efficace et respectueuse de l’environnement

La doxa du « politiquement correct » climatique empêche aujourd’hui de réaliser que certaines décisions censées être l’alpha et l’oméga de la lutte contre le réchauffement climatique, à commencer par certaines énergies dites « renouvelables », ont conduit à des situations ubuesques, en particulier dans l’éolien terrestre… Arrêter des centrales nucléaires produisant une énergie sans émission de gaz à effet de serre en France ou en Allemagne pour les remplacer par un couple formé par des éoliennes et des centrales à gaz, voire au charbon, dont la combustion entraîne des émissions de gaz à effet de serre, manque de sens.

Les énergies renouvelables  doivent être promues si elles apportent un gain complet, notamment sur le plan environnemental

Le moyen de déterminer l’intérêt environnemental d’une solution « renouvelable » est de comparer la situation « faire un projet renouvelable » à la situation « ne pas faire de projet renouvelable ». Le calcul de la différence doit prendre en compte la totalité des facteurs, en particulier l’intermittence, et pas seulement un périmètre restreint permettant de présenter des chiffres partiels et partiaux destinés à masquer la réalité.

Les économies d’énergie sont le principal levier de baisse de la consommation d’énergie.

Pour réduire la consommation, les économies d’énergie sont une priorité. Elles résident principalement dans l’amélioration de l’efficacité dans les domaines du transport et du résidentiel. Les économies qui résulteraient d’éventuels changements d’habitudes de consommation restent pour leurs parts difficiles à évaluer.

Les moyens de transports propulsés par de l’électricité ne disent rien de la façon dont l’électricité est produite…

Sur le plan des transports individuels, la voiture électrique date de la fin du XIXe siècle mais il fallut de nombreuses années de recherche pour la rendre compétitive. Il faut cependant noter que l’usage des transports à propulsion électrique ne dit rien de la façon dont l’électricité est produite. Cela signifie que l’usage de l’électricité a pour corollaire une pollution éventuelle qui est celle du système qui la génère (pétrole, gaz, éolien, solaire, nucléaire…). Une voiture électrique en France roule ainsi environ aux trois quarts au nucléaire tandis qu’elle roule encore partiellement au charbon en Allemagne. Cela signifie qu’une voiture électrique produit très peu de gaz carbonique en France et nettement plus en Allemagne.

Il convient de rappeler encore une fois qu’une forte croissance est difficilement compatible avec une réduction de la consommation…

La désindustrialisation de la France entreprise par les derniers gouvernements n’est pas une fatalité.

La stratégie mise en place par les gouvernements des dernières décennies a consisté en une désindustrialisation radicale de la France, privant notre pays de compétences et de nombreux emplois. L’achat « sur étagère » de panneaux solaires à l’étranger a massacré des emplois français sans compter la pollution induite par l’extraction de terres rares et de métaux critiques dans des lieux non audités par les consommateurs. Le fermeture de centrales nucléaires produisant de l’énergie sans émettre de gaz à effet de serre est la clé de voûte de cette stratégie.

L’objectif de neutralité carbone ne résout pas le problème du stock de gaz carbonique déjà émis depuis la Révolution industrielle. Il s’agit donc d’investir dans la séquestration du dioxyde de carbone tant de manière naturelle qu’industrielle.

Le nucléaire, les batteries et l’hydrogène sont les clés d’une énergie décarbonée et disponible.

 La France a des atouts pour créer des filières industrielles génératrices d’emplois dans plusieurs domaines accompagnant la transition énergétique en particulier le nucléaire propre en réduisant la durée de vie des déchets radioactifs, l’éolien flottant en mer, la filière biogaz, les filières batteries ou la filière hydrogène.

Pour concilier sécurité énergétique et développement économique, les politiques énergétiques doivent être adaptées aux ressources naturelles, humaines et technologiques dont chaque Nation dispose.

Le stockage d’énergie est une des clés de la gestion de l’intermittence liée aux énergies renouvelables.

L’électricité est une forme d’énergie de plus en plus employée. La recherche est ici fondamentale pour trouver des solutions efficaces de stockage d’énergie.