Participer au Conseil de l’Europe mais libérer la France de la Cour européenne des droits de l’homme

Réunie à Paris le 9 novembre 1948, l’Assemblée générale des Nations unies adoptait une Déclaration universelle des droits de l’homme dont René Cassin, compagnon des premières heures de la France Libre, avait été un artisan. Fondé en 1949 par dix pays dont la France, rassemblant aujourd’hui quarante-sept pays, le Conseil de l’Europe mit en place une Convention européenne des droits de l’homme conçue comme le premier instrument concrétisant et rendant contraignants certains des droits énoncés dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Ouverte à la signature à Rome le 4 novembre 1950 et entrée en vigueur en 1953, elle ne fut discrètement ratifiée qu’en vertu d’un décret pris le 3 mai 1974 sous la présidence par intérim d’Alain Poher, quelques semaines après la mort de Georges Pompidou. Il fallait naturellement soumettre la France à des juges étrangers sans que les Français s’en aperçoivent.

La CEDH a donc pris la fonction de législateur et de Cour suprême du Conseil de l’Europe, si tant est que ses membres reconnaissent dans leur Droit la suprématie de la CEDH, ce qui n’est pas le cas de certains États. Au sein de l’État Fédéral Supranational de l’UE, la France avait déjà été soumise à un premier « chien de garde » représenté par la Cour de justice de l’UE (CJUE) qui avait vu le jour après la création de la première entité fédérale supranationale, la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA), en 1951. Un premier « chien de garde » supranational ne suffisant pas, un deuxième « chien de garde » supranational représenté par la CEDH fut ajouté. La conséquence de cet acte fut de soumettre la France à des juges étrangers. Par conséquent, la France est donc encore moins l’« auteur de son droit » et encore moins un État. Finalement, le gouvernement des Nations européennes tend à devenir post-démocratique. Il convient donc de :

Maintenir la participation de la France au Conseil de l’Europe mais refuser la tutelle de la Cour européenne des droits de l’homme

L’Europe et le symbole du drapeau européen

Tandis que le fondateur de l’Union paneuropéenne, Richard Coudenhove-Kalergi, avait proposé le symbole fait d’« une croix rouge, sur un soleil d’or, sur fond bleu »  et que d’autres idéologues de la fédération européenne avaient, au sein du Mouvement européen, créé un drapeau sur lequel figurait un grand E vert sur fond blanc, les démocrates-chrétiens, eux aussi convaincus de la nécessité de fondre les Nations dans une fédération supranationale, avaient fait le choix d’un drapeau azur comportant douze étoiles (sans rapport avec le nombre de pays présents dans la fédération) en 1955.

Le symbole proposé par les démocrates-chrétiens fut choisi au détriment des symboles proposés par l’Union paneuropéenne et le Mouvement européen

La Communauté économique européenne (CEE) emprunta en 1983 le drapeau azur aux douze étoiles d’or au Conseil de l’Europe créé en 1949. Bien qu’ Arsène Heitz, celui qui proposa le drapeau européen avec ses douze étoiles, s’inspira de l’Apocalypse de Saint Jean, que cette origine ait été voulue ou non par le Conseil de l’Europe, il convient de rappeler que l’Empire de l’UE n’a pas grand chose à voir avec l’Europe et encore moins avec le christianisme.

Le drapeau européen emprunté par l’Empire de l’Union européenne doit être restitué au Conseil de l’Europe.

 

La France fait partie de la communauté des Nations représentée par l’Organisation des Nations unies (ONU). Membre permanent du Conseil de sécurité, elle y occupe une place singulière, conséquence de son histoire. Cette responsabilité exige de la France un surplus de courage, d’honnêteté et d’engagement pour remplir son véritable rôle qui devrait être celui de défendre la liberté des Nations.

L’Organisation des Nations Unies doit être une communauté de Nations dont le dialogue et le partage sont au cœur.

Espace auparavant dédié à l’échange et à la coopération entre Nations, l’ONU semble s’engager toujours plus vers un rôle « normatif ». Les errances anthropologiques des Nations Unies autour des « droits reproductifs » liées aux théories du gender et du queer sont devenues un pilier de cette organisation internationale. Considérée par les idéologues de la « gouvernance globale » comme seule à même d’assurer la sauvegarde de l’humanité mais perçue comme une ébauche de dictature par une quantité croissante de Peuples, l’ONU semble dérailler. La dérive idéologique de ce que le général de Gaulle appelait « le machin » est avérée.

L’Organisation des Nations Unies ne doit en aucun cas devenir un gouvernement mondial, une forme d’Empire universel, édictant et imposant une norme absolue et faisant perdre aux Nations leur liberté.